Le massage est l’une des plus anciennes formes de thérapie populaire.
On estime à -6000 ans l’apparition du massage ayurvédique (d’origine indienne), à -2000 ans le développement du massage en Europe (par les grecs), à -1300 ans la naissance de « l’ancêtre » de notre massage assis, le massage « Amma » (d’origine japonaise).
On pourrait aussi penser qu’étant donné que le toucher a toujours été une nécessité absolue pour toutes les espèces (car il est bien le sens premier de la communication) et qu’il fait partie de notre patrimoine intuitif depuis que l’homme est homme, le massage a toujours existé, de tous temps…
Le massage n’est pas une panacée mais ses vertus sont multiples, de nombreuses publications scientifiques en témoignent et l’expliquent.
La dernière en date dans le numéro de février du magazine « Cerveau et Psycho », intitulée : « La force du toucher : aimer, soigner, communiquer », pourrait se résumer ainsi :
- Le langage digital est la première chose que perçoit le bébé, qui aime et a besoin d’être touché. On a découvert il y a quelques années que le contact, le massage, améliorait les chances de survie des prématurés.
- Une étude menée par l’équipe de recherche de Maria Arman dans un service d’urgences a démontré qu’à l’issue de séances de massage délivrées à des patients, la majorité d’entre eux déclara avoir éprouvé un sentiment de consolation, de relaxation. Qu’une main simplement posée sur l’épaule suffit à diminuer l’angoisse, la sensation de peur, et ce grâce à l’ocytocine aussi appelée « hormone du lien ». Cette molécule renforce les liens de confiance et de coopération au sein de notre groupe social et apaise les réactions de stress.
- Des chercheurs de l’Université de Londres ont confirmé la théorie du « gate control », selon laquelle le toucher réduit la transmission des informations douloureuses, dans la moelle épinière, sur leur chemin vers le cerveau. Ne se frotte t-on pas énergiquement quand on vient de se cogner le coude ou le tibia pour dissiper la sensation de douleur ? En procédant ainsi, on provoque une surabondance d’informations au niveau des nombreux récepteurs sensitifs de la peau qui étouffe l’information de douleur envoyée au cerveau, ce dernier «donnant la priorité » à l’information concernant le frottement…
La biologie, la biochimie et toutes les sciences médicales réunies n’ont en rien fait évoluer les techniques de massage, mais elles permettent en revanche de mieux en comprendre les effets, de mieux appréhender le pouvoir réel du toucher.